Nous sommes au 19e siècle, dans une maison bourgeoise de province. Victoire est la femme du notaire d’un bourg cossu du Cher, Anselme de Boisvaillant. Son mari l’indiffère, elle s’ennuie et rêve d’avoir un enfant pour occuper ses journées. Aussi lorsque Céleste, la petite bonne, se trouve enceinte, le couple prend une décision : il sera leur enfant. Ainsi les convenances seront sauvegardées.
Mais Victoire, contrairement à Céleste, n’a pas la fibre maternelle. Surtout, Victoire n’est pas Emma Bovary, et ce qui aurait dû être un secret de famille entre gens ordinaires dérape lorsque survient la passion amoureuse la plus inattendue. La violence des sentiments fera voler en éclat les barrières sociales et les certitudes d’une époque corsetée autant physiquement que moralement.
Léonor de Récondo réussit à merveille, par son style ciselé et musical, à décrire la tension et la passion de ce huis-clos familial. Un récit d’une intimité troublante et un petit bijou d’écriture.
Agée d’à peine 40 ans, Leonor de Récondo a derrière elle une longue carrière de violoniste, instrument qu’elle pratique depuis l’âge de 5 ans. Violon solo de l’orchestre symphonique de Boston alors qu’elle n’était encore qu’étudiante, elle fonde à son retour en France le quatuor à cordes Arezzo puis se spécialise dans la musique baroque, enregistrant de nombreux disques. Amours, son 4e roman, a obtenu le grand prix RTL-Lire et le prix des libraires.