L’art de perdre

Une saga familiale qui débute en Kabylie dans les années 30 et se termine à Paris, de nos jours, avec Naima. Celle-ci connait peu de choses sur sa famille paternelle. Ali, son grand père, devenu riche grâce à la culture et au commerce des olives et ancien harki, a disparu avant qu’elle ne se pose des questions. Sa grand-mère Yema ne parle qu’arabe, langue inconnue de Naima. Hamid son père, honteux de son père, tait l’histoire familiale.

Ali, Hamid, Naima : trois générations d’une famille séparée culturellement par les conséquences de la guerre de libération de la colonisation. Pour Ali et sa famille, l’exil forcé, la perte d’identité, l’invisibilité dans les camps de harkis avant de se retrouver dans un HLM normand. Pour Naima, la barrière de la langue et de la culture.

A l’issue de ce retour aux sources familiales, Naima s’autorisera enfin à être elle-même.

Ce roman évoque avec subtilité et émotion les destins brisés par l’Histoire ­— l’exil, le déracinement, le lourd poids de l’héritage familial mais aussi la force de l’amour filial. Si on ajoute à cela l’élégance de l’écriture d’Alice ZENITER, on comprend que ce livre ait reçu le prix des lycéens 2017.