LA VIE CLANDESTINE

Au début de ce roman, Monica Sabolo enquête sur les membres du groupuscule Action Directe. En 1986,Georges Besse est froidement abattu devant chez lui par deux jeunes femmes qui l’attendent sur un banc. Que cherchaient-elles, comment en sont elles arrivées là ?

Au fil de son enquête, la romancière tisse des associations d’idées et d’émotions, et peu à peu glisse vers sa propre vie familiale pleine de silences, de secrets, de violence. Son écriture  délicate et hardie nous embarque alors dans un dédale de questions sans réponses, de doutes, de vides et d’impasses.

Les membres d’Action Directe, mus par une idéologie prônant la lutte contre les injustices engendrées par le système capitaliste commettent crimes et actes de violence. Un père animé de sentiments et de tendresse paternelles dérape dans son comportement. Un haut fonctionnaire  s’implique dans  des trafics illicites et des activités troubles.

Comment, petit à petit, arrive-t-on à commettre l’irréparable ? Peut-on pardonner, qui plus est quand aucun regret, aucun remord n’a été prononcé ? Qui peut se permettre de pardonner ?Peut-on sortir de la clandestinité et transformer les blessures profondes qui semblent à jamais irréparables ?

Ce  texte très personnel oscille entre récit, enquête et autobiographie. C’est un passionnant et lumineux  travail de mémoire qui cherche à  sortir du silence afin de pouvoir poursuivre la route, apaisée.