Tous les articles par biblio

SEPTEMBRE 2019

ROMANS

 APPANAH Nathacha – Le ciel par- desssus le toit
CHAMPAGNE Aurélie –  Zébu boy
COURNUT Bérengère – De pierre et d’os
DARRIEUSSECQ Marie – La mer à l’envers
DECK Julia – Propriété privée
DEVILLE Patrick – Amazonia
DORCHAMPS Olivier – Ceux que je suis
FERGUS Jim – Les Amazones
FOUQUE Marin – 77
HAYAT Philippe – Où bat le coeur du monde
MAS Victoria – Le bal des folles
MIZUBAYASAHI Akira – Âme brisée
MORRISON Toni – Beloved
NOTHOMB Amélie – Soif
PHILLIPS Julia – Dégels
PRUDHOMME Sylvain – Par les routes
RAGOUGNEAU Alexis –
Opus 77
RIDKER Andrew – Les Altruistes
TOUSSAINT Jean-Philippe – La clé USB

 ROMANS POLICIERS

NESBO Jo – Le couteau

BIOGRAPHIE

Favier Emmanuelle – Virginia

OPUS 77

Dans une église genevoise, un dernier hommage va être rendu au chef de l’Orchestre de la Suisse romande. Sa fille Ariane Claessens, pianiste renommée, va assurer la partie musicale de l’hommage. Elle choisit de jouer le premier concerto pour violon de Chostakovitch, ravivant ainsi le souvenir de son frère, absent lors de ces obsèques : David Claessens, violoniste prometteur.

Dès ce premier chapitre, on est pris par cette histoire d’une famille de musiciens : le père chef d’orchestre, la mère soprano et leurs deux enfants nourris par la musique dès leur plus jeune âge.
Opus 77, ce premier concerto pour violon de Chostakovitch, est au centre de cette histoire racontée par Ariane, histoire où se jouent les passions ambivalentes des personnages avec, au premier plan, la tumultueuse relation père-fils.

On admire le talent de l’auteur qui sait ménager le suspense, qui nous parle de personnages complexes et attachants ; on admire aussi la sensibilité avec laquelle il nous parle de la vie des musiciens de renommée internationale, et de la musique.
Point n’est besoin d’être mélomane pour aimer Opus 77, même si l’auteur l’est très certainement.

 

LA LECTURE EST UNE AFFAIRE DE DÉSIR

Comme chaque année, nous consacrons notre café littéraire de rentrée aux livres de la rentrée littéraire. Et, comme chaque année, ils sont toujours aussi nombreux : 524 romans ont été recensés.
Nous ne pourrons vous présenter qu’une infime partie de cette production mais nous espérons que nos lecteurs auront plaisir à s’y plonger. Comme dit l’éditorialiste du magazine Lire : « La lecture est une affaire de désir. »
Rejoignez-nous le LUNDI 14 OCTOBRE de 14h à 16h.

JUIN 2019

ROMANS

BELDING BROWN A. –  L’envol du moineau
BOUYSSE Franck –  Né d’aucune femme
BOYD William – L’amour est aveugle
FALVEY Patricia –  Les filles d’Ennismore
MELANDRI Francesca – Tous, sauf moi
PAPIN Line – Les os des filles
PERRIN Pierre – Le modèle oublié
SOFFICI Katarina – Un coeur vaillant

POLICIERS OU THRILLERS

COLLETTE Sandrine – Animal
ELLORY R.J. –  Le chant de l’assassin
LACKBERG Camilla – La cage dorée
MAY Peter – La petite fille qui en savait trop
RANKIN Ian  – La maison des mensonges
THILLIEZ Franck – Luca

PRIX 2019 DES LECTEURS D’ANTONY

Décerné le samedi 25 avril, le Prix des Lecteurs d’Antony récompense l’un des deux auteurs venus à la rencontre des lecteurs, en avril à la médiathèque Arthur Rimbaud : Benoît Phlippon et sa Mamie Luger.
Le second prix a été attribué à My Absolute Darling de Gabriel Tallent.

Cette année, les romans, thrillers et policiers étaient réunis dans une seule catégorie –  d’où l’attribution d’un seul prix.
Autre nouveauté : les dix les chèques lire offerts par la librairie La Passerelle ne sont plus, désormais, offerts qu’aux lecteurs présents dans la salle le jour de la remise des prix.

PRIX LIVRENTÊTE 2019 : RÉSULTATS NATIONAUX

Livrentête Albums 3+ (à partir de 3 ans)
Loupy le lapin
Ame DYCKMAN & Zachariah OHORA (ill.)Little Urban

Livrentête Albums 5+ (à partir de 5 ans)
Flamme
Chengliang ZHU
HongFei (Vent d’Asie)

Livrentête Premières Lectures
Bruno. Le Jour où j’ai offert
une plante à un inconnu

Catharina VALCKX et Nicholas HUBESCH (ill.)
L’école des loisirs

Livrentête Romans Enfants
Jefferson
Jean-Claude MOURLEVAT et
Antoine RONZON (ill.)
Gallimard Jeunesse

 

PRIX CBPT 2019

Le prix CBPT, décerné chaque année par les sept cent bibliothèques du réseau des Bibliothèques pour Tous, a été attribué à Ma Dévotion, quatrième roman d’une jeune auteure nantaise Julia Kerninon.

Sur un trottoir londonien, Helen, octogénaire, croise Frank qu’elle n’a pas revu depuis leur séparation vingt-trois ans auparavant. Elle le retient pour lui conter sa version de leur longue histoire commune commencée dans les années cinquante à Rome où leurs pères étaient diplomates. Adolescents en rupture avec leurs familles respectives, ils s’installent d’abord à Amsterdam. Helen étudie et écrit, Frank se découvre tardivement une vocation de peintre qui le rend célèbre, mais leur relation emprunte vite des chemins chaotiques qui conduisent au drame.

Julia Kerninon possède un talent de conteuse et sait explorer les arcanes des relations amoureuses. Elle privilégie avec bonheur la forme d’un monologue de son héroïne. D’emblée, on est saisi par l’originalité de cet amour qui ressemble plutôt à une complicité ambiguë, bâtie sur la détestation du milieu familial, parents ambitieux et castrateurs pour l’un, frères violeurs pour elle. Jouant sur l’opposition de leurs caractères – Helen est organisée et travailleuse, Frank insouciant et opportuniste –, l’auteur déroule leurs itinéraires amoureux dissymétriques, et révèle peu à peu la passion sourde et tenace qui habite Helen et les conduit à la rupture. Une écriture maîtrisée et personnelle habille parfaitement ce beau roman.
(Notes bibliographiques, octobre 2018)

LITTÉRATURE DES ÎLES DES MERS DU SUD

Ne manquez pas notre prochain café littéraire, LUNDI 27 MAI 2019 à 14 heures. Il sera consacré à la littérature de ces îles des tropiques — Haïti, Cuba, Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Maurice — qui ont vu naître tant de grands auteurs.
C’est l’occasion de découvrir d’autres cultures, de découvrir l’envers du décor de ces territoires qui ressemblent, à première vue, à des petits coins de paradis…
Et pour vous mettre dans l’ambiance, jus de fruits tropicaux et autres douceurs vous seront servis à l’issue de nos échanges. N’hésitez pas à pousser la porte de notre bibliothèque.

LA FEMME AUX CHEVEUX ROUX

À l’approche de la cinquantaine, Cem  se remémore son adolescence perturbée par la disparition de son père alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Obligé d’aider financièrement sa mère, il travaille un été pour financer son entrée à l’université. Ce travail consiste à être aide puisatier auprès de maître Mahmut, puisatier renommé. Une relation quasi filiale se développe entre Cem et son maitre dont il partage la vie jour et nuit dans la campagne proche d’Istanbul. Le jour, ils creusent ; la nuit, ils parlent et, avant de s’endormir, se racontent des histoires dont les plus marquantes sont des relations père fils. Ces histoires marquent tellement le jeune Cem que, devenu adulte, il va rechercher leurs sources dans de multiples livres.
Leurs soirées, ils les passent dans un petit village proche du chantier. C’est là que Cem va rencontrer une femme à la chevelure rousse, bien plus âgée que lui. Elle va être son initiatrice d’une nuit avant de disparaitre. Mais cet été se termine par une autre tragédie….

Roman riche à plusieurs niveaux de lecture,  superbement liés : relecture des mythes occidentaux et orientaux à la recherche du lien père-fils, roman d’apprentissage, tableau de la Turquie entre tradition et modernité, entre orient et occident.
C’est un grand roman, pas très long mais dense. On le facilement et il ne vous quitte pas une la lecture finie.

A LA LIGNE

Il s’agit d’un premier roman — magistral — sur un sujet à priori peu porteur : le travail a la chaîne ou plutôt, comme on dit maintenant, à la ligne.
Arrivé en bretagne pour y suivre sa femme, l’auteur-narrateur, éducateur spécialisé, ne trouve d’autre travail que celui d’intérimaire dans une usine. D’abord dans une usine de conserverie de poissons, puis dans un abattoir.
Jour après jour, le narrateur nous relate avec minutie les gestes répétitifs, le bruit, l’isolement, la souffrance du corps qu’on doit surmonter, la fatigue qui oblige chacun, à la pause, à se concentrer sur son café et sa cigarette.

Comment survivre dans un tel contexte ? En laissant vagabonder sa pensée au gré des associations qui vous viennent, en chantant, en évoquant des textes aimés ou des poèmes.
Et il y a surtout la femme aimée, le chien Pokpok et la fraternité ouvrière.

L’écriture de ce texte est pour beaucoup dans l’attrait qu’il exerce. Tour à tour distancié, coléreux, drôle, le texte en vers libres aère, en allant à la ligne à chaque phrase, ce qui serait autrement insupportable.

Une très belle réussite d’écriture.