Un arrêt de bus, une silhouette et le passé revient en boomerang. Comment peindre l’absence sans en connaître les causes ? Voilà sept ans que Lorette est partie en laissant Hannah au bord du gouffre. Laurence Tardieu nous décrit les affres de cette mère esseulée. Elle effleure ses sentiments, ses ressentis dans un style fluide qui rythme les non-dits, le temps qui passe et ne reviendra plus.
Dans la deuxième partie du roman, Hannah remonte le temps, celui de sa vie auprès de Lorette et de son mari. On découvre les failles d’une famille, ses secrets, ses ombres … En troisième partie, Hannah, en réconfortant son amie Lydie découvre que « toute vie humaine est en fin de compte l’accumulation des mêmes expériences de joies et de douleur ».
Le style de Laurence Tardieu, tout en douceur, dépasse la mélancolie. L’espoir renaît : Hannah a de nouveau envie de peindre, demain ce sera l’aurore.