LA MER A L’ENVERS

 Rose, psychologue et thérapeute, et ses enfants Gabriel et Emma profitent d’une croisière qu’on leur a offert. Une nuit, entre l’Italie et la Lybie, l’immense paquebot croise la route d’un bateau de migrants et les accueille à bord. Rien ne prédestinait Rose à croiser la route de Younès mais, interpellée par la détresse de ces voyageurs, elle répond à la demande du garçon et lui offre le téléphone de son fils. C’est le début d’une relation aux conséquences imprévisibles.

Comme Younès, Rose est à la croisée des chemins. La vie parisienne ne convient plus à leur couple qui s’interroge et elle tente un nouveau départ en retournant dans une maison familiale à Clèves, au Pays Basque. Elle hésite à répondre aux appels de Younès mais finira par aller le chercher à Calais pour le ramener chez elle, le soigner et l’aider. « We can be heroes just for one day” dit la chanson. C’est en trouvant le courage de prendre le risque de l’accueil que Rose réussira sa reconstruction.

Marie Darieussecq nous offre là une comédie d’aujourd’hui, agréable à lire avec une écriture simple aux phrases courtes et percutantes. Le titre du livre joue sur les mots en opposant la mer qui rejette et la mère qui sauve. L’actualité qu’elle s’approprie nous interroge : saurions-nous être cette mère ?