Dans l’ombre du brasier

Paris, printemps 1871. Les troupes régulières — obéissant au gouvernement de Thiers, réfugié à Versailles depuis le début de l’insurrection populaire — mettent le siège devant la capitale avant de s’en emparer dans un bain de sang. C’est dans les dix derniers jours de cette utopie sociale que se déroule le roman, durant cette « semaine sanglante » de la Commune de Paris qui voit s’opposer une armée de métier à la Garde nationale, moins nombreuse, mal équipée, mal commandée.
Au cœur de ce chaos, profitant de la désorganisation, des jeunes filles sont enlevées pour servir de modèle à des photos pornographiques qui seront vendues à des amateurs. Antoine Roques, relieur nommé inspecteur, tente de faire ce pourquoi il a été nommé : poursuivre les criminels.
Cette intrigue policière sert de prétexte à Hervé LE CORRE pour écrire une grande fresque historique qu’il nous fait vivre en suivant les pas de trois héros, trois soldats de la garde nationale : le sergent Nicolas LE BELLEC, LE ROUGE, colosse aux cheveux roux et ADRIEN apprenti boucher.
Sous les bombardements et les incendies qui détruisent peu à peu la ville, défendant rue après rue derrière des barricades inefficaces, ils vont résister tout en sachant leur défaite inéluctable.

De nombreux personnages lumineux vont leur venir en aide car la fraternité domine chez ces insurgés.
La force de ce roman tient au fait que le lecteur est réellement plongé au sein de la bataille dans un cauchemar d’où seuls quelques-uns survivront.