Ce qu’il faut de nuit

Ce premier roman — prix Fémina des lycéens 2020 — est une histoire d’amour entre un père et ses fils, amour difficile et contrarié.
Le père  — qui est aussi le narrateur — travaille à la SNCF et milite au parti socialiste. Il a deux fils : Fus, passionné de foot, et Gilou, le petit frère scolairement brillant. Leur maman est morte au début de leur adolescence.

L’histoire se passe en Lorraine.  La trajectoire de la famille rejoint la trajectoire de cette région traversée de contradictions, déconsidérée et désindustrialisée mais qui se prend en mains
Le père pense avoir « tout bien fait » dans l’éducation de ses fils, surtout depuis le décès de la mère. Pour autant, les choses le dépassent et il est sidéré d’apprendre que Fus fréquente la jeunesse frontiste puis qu’il se trouve au cœur d’un événement tragique.

Un père peut-il être déçu par son enfant ? La vie peut-elle basculer à une minute près ? Il faudra de la nuit au père pour prendre conscience que, malgré tout, il ne pourra qu’aimer son fils.

La voix du père s’exprime avec le « parler lorrain », mais de façon épurée. C’est une langue de classe, sans surcharge ni caricature. L’auteur nous livre ici un premier  roman en clair-obscur, ultra sensible et bouleversant.