ARENE

Le premier roman de Négar Djavadi, « Désorientales », paru en 2016, avait connu un beau succès. Cette fresque racontait, sur trois générations, l’histoire d’une famille iranienne, son exil et son installation en France. Aujourd’hui, avec « Arène », elle nous offre un thriller urbain organisé comme une série Netflix et se déroulant dans les quartiers de l’est parisien.

Benjamin Grossman, le personnage principal, aujourd’hui directeur de fictions d’une plateforme américaine BeCurrent, se fait voler son téléphone portable. Ce fait divers banal va se transformer par un effet papillon en une tornade qui va tout embraser.

Entrent en scène autour de Benjamin hanté par son éventuelle culpabilité : le cadavre d’un adolescent, une femme flic d’origine maghrébine, une jeune fille qui filme la policière, l’image trafiquée qui est balancée à toute vitesse sur les réseaux sociaux, une candidate à la Mairie de Paris …

Dans ce roman choral, l’auteur porte un regard lucide sur notre monde moderne, sur la puissance des images et sur la fragilité de notre société. Une critique sociale bien réelle que nous suivons comme autant d’épisodes d’une série télévisée. Une peinture réaliste très réussie et au plus près de l’actualité.