Les lisières

Olivier Adam

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Rien ne va plus pour Paul Steiner, cet être périphérique, écrivain, la quarantaine, quitté par sa femme dont il est toujours amoureux. Ses enfants, qu’il ne voit plus qu’un week-end sur deux, lui manquent aussi terriblement. Son caractère difficile –là sans jamais être vraiment là- n’est pas étranger à cette séparation.

C’est la vieillesse et la maladie de sa mère qui contraint Paul à retourner quelques temps dans la maison familiale ou il a grandi en banlieue parisienne. Ce sera pour lui l’occasion de replonger dans le milieu ouvrier dont il est issu et de recroiser certains de ses amis de jeunesse.

Dans ce roman dense, Olivier Adam décrit avec une grande justesse ces lieux ou se jouxtent petits pavillons et cité HLM et dresse le portrait de ces populations reléguées aux périphéries de grandes villes: ouvriers, employés, cadres moyens. C’est aussi la confrontation entre deux univers, celui de Paul devenu artiste embourgeoisé et celui de ses parents ouvriers : goûts, références culturelles, préférences politiques, mode de vies, tout les sépare. Il porte aussi un regard engagé sur l’actualité sociale et politique toute récente.

Le lecteur suit les pérégrinations et réflexions de cet être fragile entre deux eaux qui assume ses défauts et s’interroge de façon si sincère que le lecteur ne reste pas indifférent.