La littérature nordique


La bibliothèque d’Antony poursuit son cycle de cafés littéraires à thèmes.
Après le roman policier et la nouvelle, le café littéraire du 9 avril était
consacré à la littérature nordique.

 Avant les années 90, la majorité des Français connaissait peu de choses de la littérature des pays du Nord :
– Quelques livres pour la jeunesse que nous avons tous lus, ou lus à nos enfants : Le merveilleux voyage de Nils Olgerson de Selma Lagerloff, (1ère femme à recevoir le Prix Nobel de littérature, en 1909) ; Les contes d’Andersen ; Fifi Brin d’acier ou Les confidence de Britt-Marie d’Astrid Lingren.
– Quelques titres qui sont devenus des classiques : La maison de poupée, (pièce de théâtre du Norvégien Henrik Ibsen), La Faim et le Vagabond (du norvégien Knut Hamsun, prix Nobel 1920), La ferme africaine (de la Danoise Karen Blixen), Le Choix de Sophie (du Norvégien Jostein Gaarder),

Depuis les années 90 et surtout depuis les années 2000, nous connaissons davantage d’auteurs nordiques grâce à des auteurs de polars mondialement connus : Henning Mankell, Stieg Larsson, Camilla Läckberg, Arnaldur Indridason ou encore Jo Nesbo. Par ailleurs, quelques succès mondiaux ont contribué à faire connaître la littérature nordique : Le lièvre de Vatanen du Finlandais Arto Paasilinna, Rosa Candida de l’Islandaise Audur Ava Olafsottir, La lettre à Helga de l’Islandais Bergsveinn Birgisson, etc.

Plusieurs difficultés expliquent notre connaissance tardive de la littérature nordique, parmi lesquelles :
– La nécessité de trouver des traducteurs – et des bons – pour 5 langues différentes, puis de trouver des éditeurs.
– La nécessité de se familiariser avec une société que nous, habitants d’un pays latin, avons eu du mal à comprendre. Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Islande sont des démocraties libérales et en même temps des royaumes (seule la Finlande n’a pas de roi ou de reine à sa tête). Ce sont des pays faiblement peuplés, de religion majoritairement protestante, et dont les habitants vivent dans des conditions naturelles beaucoup plus rudes que les nôtres.
– La difficulté pour le lecteur,à mémoriser les noms des personnages,aux consonances peu habituelles.

Le 9 avril, nous avons fait découvrir à nos lecteurs d’autres auteurs : l’univers des trolls et autres gnomes des légendes nordiques, l’œuvre satirique d’Arto Paasilinna (Un élephant ça danse énormément), l’humour et la fantaisie de Katharina Mazetti (Le mec de la tombe d’à côté), l’univers des Inuit et la vie au Groenland avec Jorn Riel (Le Jour d’avant le lendemain et la série des «Racontars arctiques »), l’univers intimiste de Jens Christian Grondahl (Qu’elle n’est pas ma joie), les amours de jeunesse avec Kjell Westö (Nos souvenirs sont des fragments de rêve), la tendresse et les personnages fantasques de Audur Ava Ólafsdóttir (L’Embellie), la fresque historique de Steinunn Johannesdottir (L’Esclave islandaise), les thrillers en territoire lapon d’Olivier Truc (Le Dernier Lapon et La Montagne rouge), et les heures sombres de l’Histoire avec Sophia Oksanen (Purge).