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Les étoiles s’éteignent à l’aube

les étoiles s'éteignent à l'aube

Richard WAGAMESE appartient à la nation amérindienne ojibwé originaire du Nord-Ouest de l’Ontario.  Il a déjà écrit une dizaine de livres et son dernier roman  est le premier à être traduit en français.

C’est l’histoire d’une longue marche, dans le grand Nord canadien, d’un fils et de son père mourant. Franklin et Eldon ne se connaissent pas. Franklin a été élevé par un vieil homme qui lui a appris le travail de la ferme. Son père, alcoolique, n’a fait que de brèves apparitions dans sa vie. Cependant, il lui demande de le conduire au cœur de la montagne afin d’y mourir et d’y être enterré assis, comme les guerriers objiwés dont ils sont les descendants.

C’est la rencontre tardive de ces deux hommes, avec l’évocation du passé, de la pauvreté, du travail saisonnier toujours mal payé. Et puis il y a les non-dits, les blessures, les remords noyés dans l’alcool, la haine de soi du père, la colère du fils….

D ‘une écriture sobre et concise , Richard WAGAMESE nous plonge dans ce récit d’un ultime voyage au sein d’une nature sauvage et de vies rudes.
Un roman qui se lit d’une traite et avec beaucoup d’émotion.

BRADERIE D’ÉTÉ

La grande braderie de la Bibliothèque pour Tous aura lieu le JEUDI 16, VENDREDI 17 et SAMEDI 18 juin, ce dernier jour étant également celui de la Fête de la Saint-Jean organisée par l’Association du quartier La Fontaine.
Nous vendons nos livres, pour faire de la place aux nouveautés, entre 0,50 € et 2€.

MAI 2016

ROMANS

ADAM Olivier – La renverse

ALLENDE Isabel  – L’amant Japonais

BARICCO Alessandro –  La Jeune Epouse

BARNES Julian – Le fracas du temps

BOTHA Dominique –  Rivière fantôme

DE CORTANZE Gérard – Zazous

ERNAUX Annie – Mémoire de fille

HOPE Anna – Le chagrin des vivants

HUDSON Kerry – La couleur de l’eau

KERDELLENT Christine  – Alexis ou la vie amoureuse
du comte de Tocqueville

MUSSO Guillaume  –  La fille de Brooklyn

MUSSO Valentin – Une vraie famille

NOHANT Gaëlle – La part des flammes

OBIAMA Chigozie – Les pêcheurs

QUINT Michel –  Apaise le temps

WAGAMESE Richard  – Les étoiles s’éteignent à l’aube

ZENITER Alice – Juste avant l’oubli

ROMANS POLICIERS

FEREY Caryl –  Condor

KERR Philip  – La dame de ZAGREB

LÄCKBERG Camilla – Le dompteur de lion

NG Celeste – Tout ce qu’on ne s’est jamais dit

PREVOST Guillaume – Cantique de l’assassin

DOCUMENT, ESSAIS, BIOGRAPHIES

LUCHINI Fabrice – Comédie française, ça a débuté comme ça…

 

N’approchez pas de l’île Dawson

ile Dawson

Guide de haute montagne et cameraman, Denis Ducroz, fort de ses expériences en tant que cinéaste, nous propose ici un premier roman dont l’action se passe en Patagonie Chilienne à l’époque de la dictature de Pinochet.

Une poignée d’aventuriers embarque sur un voilier pour explorer les montagnes australes et gravir le Cerro del Viento, un sommet jamais atteint. Narré par un cinéaste, nous suivons sa caméra dans le huis clos du voilier, nous subissons avec eux le vent, le froid, la violence des courants à travers les entrelacs des canaux, d’île en île, jusqu’à ce que le voilier accoste près d’une épave où l’on découvre deux rescapés. On apprend alors que ce sont deux évadés de l’île Dawson, une prison pour les opposants au régime du Général Pinochet. Cette découverte va engendrer une discorde entre les passagers du voilier partagés entre la perspective de  poursuivre leur route pour réaliser leur exploit ou de porter secours aux naufragés. Le récit vire ensuite au thriller lorsque le voilier est accosté par une vedette de la marine chilienne dont l’inquiétant officier va jouer de son autorité pour intimider les passagers du voilier. Que va-t-il se passer ? Quel sera le sort des évadés ?  celui de l’expédition ?

Vous le saurez en lisant ce livre à l’écriture plaisante, un vrai souffle d’aventure

Trois jours avec Norman Jail

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Clara, étudiante en littérature, est intriguée par un étrange écrivain : Norman Jail auteur d’un seul livre : « Qui se souviendra de nous ? ». Écrit dans sa jeunesse pendant la  dernière guerre mondiale, ce livre plein de promesse n’avait été suivi d’aucune autre parution. Cet écrivain apparemment stérile avait, en fait, passé sa vie à noircir des milliers de pages dont aucune n’avait été publiée mais étaient conservées dans des bibliothèques vitrées à l’abri de la poussière.

Introduite auprès de ce vieil homme par son amie, fille de son infirmière, elle est acceptée sous le prétexte d’un mémoire. Norman  s’y prête volontiers et même, ce reclus sans amis prend plaisir à parler avec la jeune femme et l’invite à sa table puis à résider dans sa demeure, Madeleine la gouvernante assurant l’intendance.

« Je n’ai fait qu’écrire »….et c’est de cela que s’entretiennent pendant trois jours le vieil homme et la jeune fille .Celui-là lui confie alors  en lecture un roman dont il n’a jamais pu écrire la fin : il s’agit d’une succession de premiers chapitres, variations autour de trois personnages. Ce n’est qu’à la toute fin du roman que cette étrange situation s’éclaircira.

Avec une écriture magnifique  car rien du travail qu’elle a nécessité ne se voit, Eric Fottorino nous parle de la difficulté des liens familiaux et nous fait entrer avec justesse et finesse dans l’intimité de la création littéraire. Un magnifique roman où les amateurs de littérature trouveront leur compte.

 

LE GOUT DU LARGE

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Nicolas Delesalle nous invite à embarquer avec lui sur le MSC Cordoba pour une croisière pas comme les autres. Ici, pas de paquebot de luxe avec piscine et animations, mais un porte conteneur de 1269 boîtes hermétiquement fermées dont l’équipage ignore le contenu. Au gré d’une navigation de neuf jours, l’auteur va ouvrir pour nous les conteneurs de sa mémoire et nous proposer un retour sur ses expériences en tant que grand reporter.

« Le cargo commence à me digérer. L’océan me dissout peu à peu. Je ne vérifie plus l’état du réseau sur mon téléphone portable. Je ne cherche plus à m’occuper l’esprit. Le voyage commence vraiment maintenant »

Tout en partageant le quotidien du cargo et de son équipage aux nationalités diverses, il se replonge dans ses souvenirs et nous emmène ainsi de Tombouctou aux clameurs de la place Tahir, de l’Afghanistan au Niger en passant par l’Egypte, le Sénégal, la Syrie et d’autres lieux pour nous raconter l’histoire de notre monde. A travers les anecdotes, les faits historiques, les émotions et les échanges avec les marins qui l’entourent, nous voyageons les yeux rivés sur l’océan qui ouvre les horizons. Nous refermons ce livre avec l’impression d’avoir parcouru un monde en mouvement et plein d’humanité en dépit des fragilités et des conflits qui l’agitent. Un beau voyage.

Nicolas Delesalle, né en 1972, est grand reporter à Télérama et auteur de nouvelles qui lui ont valu le Prix des Lecteurs du livre numérique en 2013. Un parfum d’herbe coupée est son premier roman.

FEVRIER/MARS

ROMANS

COATALEM Jean-Luc   –  Fortune de mer

CONSTANT Paule  –   Des chauves-souris, des singes et des hommes

DAVRICHEWY Kéthévane  –  L’autre Joseph

DELESALLE Nicolas  –   Le goût du large

FOTTORINO Eric   –  Trois jours avec Norman Jail

LEMAITRE  Pierre  – Trois jours et une nuit

MATHIEU-DAUDE Agnès  –   Un marin chilien

MAZETTI Katarina  –   Ma vie de pingouin

POULAIN Catherine  –   Le grand marin

RASH Ron  –   Le chant de la Tamassee

RUMIZ Paolo  –   Le phare immobile

SHALITA Rachel  –   Comme deux soeurs

ROMANS POLICIERS

DUCROZ Denis  –   N’approchez pas de l’île Dawson

INDRIDASON Arnaldur  –   Le lagon noir

GRAND Emmanuel  –   Les salauds devront payer

DOCUMENTS ou ESSAIS

Coates Ta-Nehisi  –  Une colère noire

COZAN Louis  –  Un feu sur la mer,  mémoires d’un gardien de phares

MAALOUF Amin   –   Un fauteuil sur la Seine, 4 siècles d’Histoire de France

 

Prendre le large

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Prendre le large … Tel était le thème du café littéraire et de l’exposition d’aquarelles d’Hélène Couillaud-Holthoer, deux événements qui se sont déroulés en avril à la Bibliothèque pour Tous. Fidèle lectrice de notre bibliothèque et artiste scéenne d’origine russe, Hélène peint avec bonheur les côtes bretonnes et leur lumière changeante.
Justement, les vacances se profilent à l’horizon. Nos suggestions de lectures (voir nos Nouveautés et nos Coups de cœur) vous feront entendre le bruit des vagues, même si vous restez à quai.

En attendant Bojangles

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Voilà un premier roman qui nous conte une histoire d’amour fantasque au son d’une chanson de Nina Simone, « en attendant Mr Bojangles », une histoire pétillante comme une bulle de champagne.

C’est l’histoire d’un couple qui refuse l’ennui et la routine, l’histoire d’un amour fou entre un homme et une femme racontée par leur fils à qui sa mère apprend à nier la réalité pour faire de la vie une fête. Louise et Georges dansent jour et nuit dans leur immense appartement en buvant des cocktails colorés sous l’oeuil admiratif de leur fils et de Melle Superfétatoire, une grue de Numidie qui glisse sur le parquet en criant très fort. La mère est le personnage central de ce court roman. L’histoire est d’abord racontée par le fils admiratif de ses parents et ensuite par le journal du père sur un autre ton où perce l’inquiétude

C’est l’histoire d’une petite famille qui vit entre Paris et leur « château en Espagne » et qui s’invente une vie pour dompter la folie. Le courrier s’entasse dans l’entrée comme pour nier le temps qui passe et les réalités des contraintes sociales. Il arrive un jour où tout bascule quand la folie s’installe et les contraint à la fuite. Une folie douce, joyeuse, un texte vivifiant qui raconte une formidable histoire d’amour et où le rire se mêle à l’émotion.

Pirates

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Ce n’est qu’à la fin de l’histoire de sa vie que Tony, jeune homme issu d’une famille de forains, nous parlera des pirates de Somalie et des déchets toxiques que le tsunami a laissé sur les côtes de l’Afrique de l’ouest.

Rien dans son histoire ne le « prédestinait » à être confronté à ce drame. Issu d’une famille de forains, passionné de musique, trompettiste de jazz, il quitte les rivages de la mer du nord pour rejoindre Marseille avec l’espoir d’y exercer son art, ce qu’il fera un temps aux côtés d’Awa, la soprano sud-africaine. Il côtoie divers mondes, celui de la survie, des petits trafics, mais aussi de la bourgeoisie qui utilise ses talents de musicien pour se distraire. C’est Max Opale, ancien militaire expert en balistique qui l’introduira dans ce milieu et lui présentera Awa avec laquelle il partage sa vie. Rival mais aussi mentor, c’est Opale qui initiera Tony à la violence de nos sociétés.

Dans ce court roman à l’écriture fluide, la musique, l’opéra jazz sont à l’arrière- plan de cette fresque sociale. À travers l’amitié de deux hommes que tout sépare, à part l’amour de la musique et de la chanteuse Awa, Fabrice Loi raconte le grand mépris de l’Occident envers l’Afrique – et le scandale des déchets balancés sans égard dans les flots de l’océan Indien.